Chloé Julien : Recoller les morceaux
Chloé Julien grandit dans un hameau de quelques maisons en plein cœur du Limousin, un territoire au sein duquel les représentations artistiques se font plutôt rares. Pourtant, très vite, elle met des mots sur un destin qui semble déjà tout tracé : elle veut créer au quotidien, coûte que coûte, et faire de sa vie un espace d’expression sans limites.
Podcast #45 : Les vibrations instinctives
J’ai rencontré Clémence pour la première fois à la galerie Alain Gutharc. Voici ce que disait la note qui m’a poussé à me déplacer :
Podcast #44 : Ne faire qu’un avec le monde nu
Si je vous dis qu’il existe des ponts, voire des viaducs, entre la création d’une œuvre graphique et l’ascension d’une montagne, vous allez très certainement me répondre que je suis le roi des métaphores à trois francs six sous. Et bien permettez-moi tout de même d’insister.
Podcast #43 : “Au théâtre, tout est possible”
Les histoires commencent souvent par un prénom. Un prénom lâché à demi-mot, coincé entre les dents, marmonné sans grande conviction, ou bien, à l’inverse, clamé, déclamé, époumoné. Le prénom se veut clef de bagnole, première page de roman ou tire-bouchon : il ouvre une porte sur le monde, déclenche les hostilités.
Podcast #42 : Jeune galerie cherche jeunes artistes
Laurent Zorzin est de ceux qui appartiennent à la tribu des passionnés, ceux qui racontent sans économie, tout feu tout flamme, arrosant constamment leurs interventions d’anecdotes à l’emporte-pièce, avec pour seule fin, la volonté de transmettre. Il est abonné à la même ferveur, au même piment d’Espelette, que ces amoureux de biologie moléculaire, ces jusqu’au-boutistes de belote coinchée ou ces amoureux de ventriloquie, ceux qui parlent de leur passion comme nul autre, qui vendent du rêve à qui voudra bien y goûter.
Podcasts #39 à #41 : Traverser les herbes hautes
Quand on parle de traversée, on imagine tout de suite une vaste épopée à dos de grizzly dans les plaines du Massachusetts, un tour du globe en un claquement de phalanges ou bien un moonwalk désarticulé sur le pont d’Avignon. Mais parfois, la traversée ne correspond qu’à un pas. Voire pas de pas du tout si l’on parle d’un mouvement de l’esprit. Et dans l’absolu, tout peut être une traversée : le fou qui prend le roi, la baguette sous le bras le dimanche matin, trois bises au lieu de deux, la vie qui défile devant les yeux.
Podcast #38 – Ruines, vestiges et fragments : ce que raconte la chute
Si tu as toujours rêvé d’envoyer valser une tour de Kapla d’un gracieux coup de pied, de réduire en cendres les souvenirs d’une relation qui s’est mal terminée ou de participer au Domino Day, juste pour saboter l’événement, alors cet épisode est fait pour toi. Aujourd’hui, je te propose de te remonter les manches, d’aiguiser tes couteaux et d’embarquer à bord d’une auto-tamponneuse débridée, à la poursuite du frisson. Terminus au choix : la chute, la destruction, l’effondrement ou la ruine.
Podcast #37 : La création intuitive
« Tout est énergie », c’est l’une des phrases prononcées par Lauren Lé, mon invitée du jour, lors de notre conversation. Dit comme ça, hors-contexte, à la fraîche, ça peut paraître anodin, peut-être même insignifiant. Pourtant, depuis que j’ai absorbé cette formule, c’est le Cirque du Soleil dans ma tête. Il y a une effervescence folle qui ne trouve pas de dompteur. C’est fou à quel point trois mots peuvent faire du bruit. J’ai beau essayer de les faire taire, ils reviennent toujours plus forts après chaque sommation, fièrement perchés sur des échasses, un mégaphone à la main, et crient en boucle : « TOUT EST ÉNERGIE ».
Podcast #36 : Le pacte du son
C’est fou comme la chambre d’un individu est représentative de son être, de sa substance, de sa moelle, et ce, au micron près. Un microscope de l’âme qui en dit autant, voire plus, qu’un test ADN. Montre-moi ta chambre et je te dirai qui tu es. Sanctuaire, laboratoire, fenêtre sur le monde, cellule ou cercueil, la chambre est un terrain de jeu enveloppant comme la couche de caramel autour d’une pomme d’amour.
Podcast #35 : Galeries, ça passe ou ça casse
La vie c’est comme une pile de fringues, il y a des hauts et des bas, des matières qui brillent et d’autres qui grattent, des pièces qu’on sort pour les grandes occasions et des classiques qui nous accompagnent au quotidien. Il y a ces vêtements qu’on abandonne en boule dans un coin, usés à force de les mettre, et ceux qu’on garde religieusement sur un cintre, dans leur housse d’origine, de peur de les abîmer. Et puis parfois, on a ce besoin viscéral de se foutre à poil, de faire tapis, de tout envoyer balader, de dire adieu à ces secondes peaux, à ces armures, à ces masques.