Si tu as toujours rêvé d’envoyer valser une tour de Kapla d’un gracieux coup de pied, de réduire en cendres les souvenirs d’une relation qui s’est mal terminée ou de participer au Domino Day, juste pour saboter l’événement, alors cet épisode est fait pour toi. Aujourd’hui, je te propose de te remonter les manches, d’aiguiser tes couteaux et d’embarquer à bord d’une auto-tamponneuse débridée, à la poursuite du frisson. Terminus au choix : la chute, la destruction, l’effondrement ou la ruine.
Pour parler de ces notions d’impulsion, de transformation et de mouvement, trois copilotes expérimentés :
– Jules Goliath
– Julia Gault
– Nelson Pernisco
Ces artistes casse-cous, ont su faire de ces menaces imminentes une force, jusqu’à les intégrer dans leurs pratiques respectives. Car quand on envisage la chute comme un espoir, une intention ou un souhait, on se débarrasse de toute notion de fatalité. Ce n’est pas la destruction de l’œuvre qui survient mais bien sa métamorphose. Grain de maïs, elle devient popcorn. La chute, la dégradation et plus largement toutes les autres formes de transformation d’une œuvre viennent mimer les différentes phases d’une vie. De la naissance à la mort, les récits se complètent, se compliquent et se croisent. L’artiste n’offre pas uniquement une œuvre figée dans le marbre, il ou elle met en scène une expérience de vieillissement, dans laquelle chaque étape possède un sens et un intérêt propre. Sauf qu’ici, la dite mort n’en est pas réellement une. La mort n’existe plus. À la place, on pourrait parler de prolongement, de continuité, d’apothéose, de vie éternelle.
Comme dirait Buzz l’Éclair : « Vers l’infini et au-delà ».